Le troisième concert de la saison 2016, sera donné le 28 mai 2016, à l’occasion des festivités liées à la célébration des 500 ans de la Flèche de la Collégiale.
(La Collégiale a été terminée, il y a de cela 500 ans)

Le Parlement de Musique de Strasbourg avec Martin Gester à l’orgue Rinckenbach - Aubertin : « Mozart à Salzbourg : Virtuosité et Grâce » (Motets, concertos & Sonate a l’Epistola).

Programme

  • Mozart - J.C. Bach: Concerto Kv 107 en ré majeur 2 violons et basse
    Allegro molto - Andante - Menuetto
    Une sonate de J.C. Bach transformée en ravissant concerto par le jeune Mozart. Enregistré par le
    Parlement de Musique (CD Accord / Radio France).

     
  • Johann Michael Haydn : Ave, Regina Coelorum, motet pour soprano, 2 violons, orgue et basse
    Un magnifique motet, d’un la majeur tout de grâce, d’une ligne vocale élégante et expressive.
     
  • Mozart : 2 Sonates à l'Epistola:
    • en mib k 67
    • en Fa k 224
       
  • Niccolò Jommelli : Sic fremito una irata, motet pour soprano, 2 violons, orgue et basse.
    Motet virtuose tel que ceux que ceux qui servirent de modèle à l’Exultate Jubilate de Mozart par un compositeur d’envergure européenne.
     
  • Johann Christian Bach : Concerto op. 7, 5 en mi b majeur pour orgue, 2 violons et basse
    Allegro molto - Adagio - Allegro
    L’un des concertos qui ont servi à Mozart pour ses concertos K. 107 et pour ses Sonate a l’Epistola. Le ton et la manière anticipent déjà les accents du Concerto Jeune homme. (cf enregt du Parlement de Musique chez Accord / Radio France)
     
  • Johann Michael Haydn : Ah ! Jesu, recipe, motet pour soprano, orgue concertant, 2 violons et basse.
    Un motet attachant pour une formation originale, qu’on retrouve ci-dessous chez Mozart
     
  • Mozart: Sonate à l'Epistola
    • en ut k 336
    • intermède improvisé
    • en ut k. 328
       
  • Mozart : Laudate Dominum des Vesperæ de Domenica K 321
    pour soprano, orgue concertant, 2 violons et basse
    Virtuosité et grâce…

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Mozart à Salzbourg

  • Lorsque W.A. Mozart,

revenant en 1778 de Paris à Salzbourg, séjourna à Strasbourg , le facteur d'orgues Jean André Silbermann lui fit visiter et jouer deux de ses plus beaux instruments dont celui de l'église Saint Thomas. On dit qu'il y improvisa: on se plaît à rêver de ce qu'on y put entendre.

Dans toute son oeuvre, pas une seule n'est destinée tout spécialement à l'orgue: sonates d'église avec orchestre (de petits et ravissants concertos écrits pour l'office religieux à Salzbourg, qui demandait toujours une grande concision) et quelques pièces (de grande envergure, celles-là, et
tardives) pour un orgue "mécanique", ou "horloge musicale".

Que jouait alors Mozart quand il touchait un orgue comme il le fit maintes fois durant ses voyages ?

Le programme de ce soir contribuera à donner une idée de ce qui a pu former et de ce qu'a pu être le style de Mozart à l'orgue: il réunit des oeuvres concertantes "pour le clavier" entouré des instruments à cordes selon la manière héritée de J.C. Bach - lui-même à l'école de Giambattista Sammartini à Milan et de Giuseppe Sammartini de Londres ; des pièces écrites par Mozart pour le pianoforte tel l' adagio en si mineur k 540 ; un extrait des sonates spécifiquement destinées à l'orgue par CPE Bach; l'une des deux grandes Fantaisies en fa mineur pour une horloge musicale, une oeuvre sombre et symphonique écrite paradoxalement pour une machine... ainsi que quelques-unes des plus belles sonates d'église de Salzbourg.

C'est d'ailleurs dans la formation typiquement Salzbourgeoise que seront données les oeuvres concertantes: 2 parties de violons et la seule contrebasse autour de l’orgue : un modèle d’efficacité concertante avec des moyens comptés qui donne à la sonate K 328 des airs de Symphonie Jupiter à l’église.

Biographies

Le Parlement de Musique

Le nom est tout un symbole : situé à Strasbourg, à la croisée de cultures européennes, le Parlement de Musique, sous l’impulsion de Martin Gester, est un ensemble se consacrant à la musique baroque et classique selon un fonctionnement souple, inventif, modulable - moderne - se dédiant aussi bien à la découverte d’oeuvres méconnues qu’à la relecture éclairée du grand répertoire.

Suivant le penchant tout particulier de Martin Gester pour le travail avec les chanteurs, l’ensemble cultive le riche répertoire lyrique menant des cantates profanes et des motets à l’opéra - stylisé - de Monteverdi à Mozart : en témoignent ses révélations ou relectures de Carissimi, Scarlatti, Caldara, Charpentier, Clérambault, Rameau, Haendel, J.S. Bach. C’est tout logiquement que l’ensemble a étendu son champ d’action à la musique classique instrumentale ou lyrique au temps de Mozart et de Haydn, en y soulignant les relations qu’elle entretient avec l’art baroque.

Autour de l’organiste-claveciniste-pianofortiste Martin Gester et en compagnie d’Aline Zylberajch, l’ensemble illustre le répertoire de l’orgue entouré des voix et des instruments sur les instruments historiques (notamment dans la collection de disques Tempéraments / Radio France) et  celui de la musique concertante pour claviers de Couperin à Mozart (concerts royaux, concertos).  

Actuellement, l’ensemble se consacre plus particulièrement à l’art de la cantate baroque et à la mise en scène conjointe de la voix et des instruments : cantates et concerts de Montéclair et Clérambault ; révélation de joyaux du répertoire vocal des Ospedali vénitiens telles les Vêpres de l’Assomption de Porpora enregistrées pour le label Ambronay ; Héroïnes et Il Pianto di Maria, illustrations de l’art du pasticcio et du contrafactum baroques autour du mythe d’Ariane à Naxos ; Le Messie de Haendel en tournée en France, en Pologne et en Suisse ; et plusieurs programmes portant des éclairages originaux voire inattendus sur l’oeuvre de C.P.E Bach (Salon DiderotDe Bach à Bach) et sur celle de Mozart (Le Voyage de Mozart - Noël avec Mozart), jetant des lumières inédites sur l’immense compositeur entouré de ses modèles et de ses pairs : Sacchini, Jommelli, Hasse, J.C. Bach, Michael Haydn, Holzbauer…

Son atelier lyrique Génération Baroque, d’audience aujourd’hui européenne, est un lieu d’expérimentation, de formation, une tribune et un instrument de détection de talents : nombre d’artistes aujourd’hui reconnus y ont trouvé un terrain d’envol et une source de formation et d’inspiration. Après avoir expérimenté des ouvrages de Porpora (Vêpres), Haydn (L’Infedeltà delusa), Les Imbroglios de l’Amour, opéra pasticcio de Mozart, Alcina de Haendel en scène, Acis & Galatea de Haendel et, récemment, Orpheus de Telemann et Passion selon Saint Matthieu de Valentin Meder. La session 2015 a présenté l’Italiana in Londra de Domenico Cimarosa pour la première fois en France, production appelée à tourner encore.

www.leparlementdemusique.com

Eugénie Warnier, soprano

Après obtention de son Doctorat en Médecine, Eugénie Warnier se réoriente totalement et débute le chant en l'an 2000. Parallèlement à sa formation au CNR de Paris, dont elle sort diplômée en 2005 en musique ancienne dans les classes d'Howard Crook, Kenneth Weiss..., elle suit les cours de Pierre Mervant en chant lyrique afin d'élargir son répertoire.

Elle s'épanouit très vite en tant que soliste, remarquée par Christophe Rousset lors de l’Académie d'Ambronay 2004 et enchaîne alors les rencontres artistiques en devenant régulièrement soliste en concert ou à l'opéra sous la direction de Martin Gester et Le Parlement de Musique, Gérard Lesne et Il Séminario Musicale, Mirella Giardelli et l'atelier des musiciens du Louvre, Jérôme Corréas et Les Paladins, Hugo Reynes et LA Simphonie du Marais, Vincent Dumestre et Le Poème Harmonique.

Elle participe alors à de nombreuses productions : Les Arts Florissants de Charpentier (2004), Philemon et Baucis (Opera de Lyon en 2005, 2007, 2008) ; Il Primo Omicidio (Opera de Lyon 2005), Cadmus et Hermione (Opera Comique & Opera de Rouen 2008 & 2010 - Aix, Caen et Luxembourg 2009) ; Aricie / Hippolyte et Aricie de Rameau en tournée en Hollande avec le Reisopera 2009; Psché de Lully (Opera DE Toulon & Opera de Montpellier 2009, Opera de Reims 2010)., Despina / Cosi fan tutte avec Marc Minkowski et les Musiciens du Louvre  (Festival Ré Majeur et festival de musique baroque de Beaune 2011), Platée de Rameau avec le Reisopera de Hollande 2011 (Amour et Clarine) ou en concert avec Christophe Rousset et les Talens Lyriques à la cité de la musique (Junon) , Tebaldo / Don Carlo (Opera d'Amsterdam 2012), Hippolyte et Aricie (Emmanuelle Haïm / Concert d'Astrée & avec l’ensemble Pygmalion sous la direction de Raphaël Pichon au Festival de Beaune), Gretel / Haensel und Gretel au festival de Sedières & en tournée avec la clef des chants, Papagena / Die Zauberflöte à l’opéra de Metz, Jemmy / Guillaume Tell à l’Opera d'Amsterdam ,  Les Indes Galantes (Roxanne) A L’Opera de Bordeaux (les talens Lyriques – C. Rousset).

En concert, elle se produit avec le Poème Harmonique, Le Cercle de l'Harmonie (Stabat Mater de Pergolèse au Printemps de Arts d'Angers, Thamos de Mozart au festival de Saint-Denis et au Festival international de musique baroque de Beaune), l'ensemble Pygmalion (Messes Brèves de Bach au festival de l'Abbaye de l'Epau, à Beaune, Festival de la Chaise-Dieu et Musikfest de Breme), le Parlement de Musique, l’Ensemble Ausonia (au festival de Sablé sur Sarthe), les Paladins, mais également en résidence au Early Music Festival D'Utrecht, avec le Concert D’Astrée à l’Opéra de Lille, Les Talens Lyriques (Festival de Göttingen, Festival Bach de Wroclaw, BBC PROMS de Londres),  La Passion selon St-Matthieu de Bach en tournée européenne avec Marc Minkowski et Les Musiciens du Louvre  etc.

Parmi ses projets : Récital Infernum in Paradise au Concertgebouw de Bruges avec l'ensemble Musical Humors Julien Leonard, La Passion selon St-Matthieu avec Concerto Köln à la Philharmonie de Essen et en tournée, « Et ils me cloueront sur le bois » avec l'ensemble Akademia.

Ses enregistrements avec l’Ensemble Ausonia,  Les Demoiselles de St-Cyr, L’ensemble Pygmalion pour  Alpha production/Harmonia Mundi, La Simphonie du Marais pour musiques à la Chabotterie ou avec l’Ensemble Les Cyclopes (Cantates sacrées de Matthias Weckmann) ainsi que  Infernum in Paradise avec Musical Humors et Julien Léonard paru chez Muso sont tous très acclamés par la critique musicale.

Martin Gester

A partir d’une formation à la fois littéraire et musicale, instrumentale et vocale, passionné par l’histoire et attentif aux traditions orales, à l’art de la danse et du théâtre, Martin Gester s’efforce de retisser les liens que les usages séparent, renouant, à sa manière, avec l’idéal du musicien baroque : ouvert, multiple et humaniste.

Après des études littéraires et musicales au Conservatoire et à l’Université de Strasbourg et des expériences glanées au fil des voyages, il fonde, en 1990, le Parlement de Musique, un ensemble inventif, découvreur, modulable et exigeant, à la croisée des styles baroque et classique, du concert et de la scène, aussi préoccupé de détecter de nouveaux talents que de collaborer avec les artistes reconnus.

Interprète aux claviers, soliste de concertos, chef de choeur et d’orchestre, chercheur et pédagogue, Martin Gester a pratiqué de nombreux répertoires répartis sur quatre siècles. Actuellement, il dirige aussi volontiers les Vêpres de Monteverdi que les symphonies et oeuvres lyriques classiques, préoccupé de souligner les liens qui unissent l’art baroque à celui des âges classique et romantique. 

Il a dirigé le Parlement de Musique sur une quarantaine d’enregistrements discographiques illustrant un répertoire de deux siècles de musique, de T.L. de Victoria à Mozart et J. Haydn —  notamment le répertoire de l’orgue entouré des voix et de sinstruments - et s’est produit dans des salles prestigieuses sur quatre continents. Il dirige aussi d’autres ensembles et orchestres, baroques et, parfois, symphoniques. Une collaboration toute particulière s’est établie depuis 1998 avec Arte dei Suonatori, orchestre baroque polonais - l’enregistrement des 12 Concerti grossi op. 6 de Haendel chez BIS (Suède) a été acclamé comme l’une des «versions de référence». Ont suivi : Suites pittoresques et Concerts Polonois de G.F. Telemann (BIS 2013) et  « Venetian Christmas » autour du « salterio ». 

Régulièrement, et plus que jamais, Martin Gester revient au clavier, riche de son expérience des langages baroques : en récital ou en soliste de concertos, à l’orgue et au clavecin devenu l’égal de son premier instrument. Viennent de paraître, les Partitas pour clavecin de Bach (Clavier-übung 1, Ligia), où se focalise l’ensemble de ses recherches sur les langages baroques ; suivent  Duphly et Mondonville avec Stéphanie Pfister, violon et l’oeuvre pour orgue de Nicolas de Grigny ; au pianoforte, il est soliste et partenaire de musique de chambre : en duo de clavecins, de pianoforte ou d’orgue avec Aline Zylberajch, ils interprètent J.S., C.P.E. et W.F. Bach, Mozart, Clementi, Beethoven et ont notamment enregistré « Grandes Œuvres à 4 mains » de Mozart pour K617 après « Caprices », à 2 clavecins et orgue positif (K617). 

Martin Gester enseigne l’interprétation du répertoire baroque aux instrumentistes et chanteurs du Conservatoire et à l’Académie Supérieure de Musique de Strasbourg - et plus particulièrement sur les orgues historiques et au pianoforte - et donne régulièrement des masterclasses sur plusieurs continents.

www.martingester.com

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Site internet de l'ensemble : www.leparlementdemusique.com